Quand et pourquoi torture-t-on ?

Dans sa définition juridique, consacrée par la Convention contre la torture et autres peines et traitements cruels, inhumains ou dégradants de 1984, la torture suppose trois éléments : souffrance infligée volontairement par une autorité publique et pour de fins biens définis. Il y a donc une raison derrière cette pratique inhumaine. Ce peut être une sanction ou bien un moyen permettant d’obtenir de la personne torturée ce que l’on veut. Et il est encore plus dommageable que les auteurs de ces tortures n’engagent pas en général leur responsabilité.   

La torture est un fléau mondial 

Rares sont les cas de tortures relatées par les médias. Pourtant elle est pratiquée dans plus de 141 pays selon Amnesty International. Il y a même une certaine tendance tant auprès des gouvernants qu’auprès de la population à considérer ce genre de pratique comme chose commune. Puisque ce sont les agents agissants aux ordres de l’État même qui torturent les gens, ils sont rarement punis ou sanctionnés. Il semble même que l’autorité étatique qui enquête endosse la responsabilité pour protéger les tortionnaires. Le corporatisme compte également parmi les obstacles à la répression de ces derniers. Même si après une dénonciation, une enquête est ouverte celle-ci a plus de chance d’être classée sans suite. On observe de même que lors des appréhensions par les forces de l’ordre d’un individu, la torture est assez courante. Les suspects qu’ils soient déclarés innocents ou coupables par la suite sont tabassés pour qu’ils avouent ou admettent leur infraction. 

Torturé pour terrorisme, conviction religieuse ou politique 

La torture a un but précis. En général, il s’agit d’une sanction ou d’un moyen d’obtenir des informations. Cependant, il y a aussi des situations où l’État ou des personnes privées l’infligent à d’autres personnes en raison de leur appartenance religieuse ou politique. Il n’est pas rare que les prisonniers politiques subissent des tortures dans leur prison, en particulier auprès des régimes totalitaires. Même les États qui se disent démocratiques ont parfois tendance à torturer les membres de l’opposition. En outre, il arrive que les victimes de ce type de traitement soient des individus pratiquant des religions différentes de ceux qui se retrouvent au pouvoir. Ce phénomène est aussi vieux que le monde. Certaines communautés ont particulièrement souffert de ce fléau, comme les adeptes du judaïsme durant la Deuxième Guerre mondiale ou encore les musulmans ouïghours en Chine. On note enfin que les gouvernements luttant contre des groupes terroristes n’éprouvent aucune hésitation à torturer de présumés terroristes, considérant ces derniers comme indignes de respect et d’humanité.   

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